"Grattons à n'en plus pouvoir" C'est le cas de le dire. Le problème c'est qu'il est vrai que la place se perd, je ne veux pas tout recouvrir. Ecrire plus petit, plus concis. C'est comme retarder la mort de ce carnet. C'est inventer son destin ou l'accomplir, à peine décidé.
Extrait de la couverture d'un pt'tit carnet trop remplis, beaucoup trop remplis, même entre des lignes il y a 5 phrases, des gribouillis,ecrits à l'envers, à l'endroit... des propos pas forcement très interessants.
"Ce carnet est encombrée de mots tant pis il faut que je te remercie....." s'ensuit une déclaration à mon carnet. C'est ainsi que je les enterres, pour les déterrer un peu plus tard, comme aujourd'hui. Immortalité des mots ? Je n'y crois pas, ils ne sont pas tous immortelles...
Comme nos morts, certains demeurent à jamais dans nos coeurs, et même parfois sur plusieurs générations. Je pense souvent à mes ancêtres bien que je n'ai qu'une parole rapporté, ou parfois juste un nom sur des vieux papiers d'identité, de mariages.. Je pense aussi au défunt que j'ai pu connaitre.
Cette comparaison morbide -peut être peu délicate- voulait seulement dire qu'il y a des associations de mots qui nous parviennent encore. Qu'il y a d'ancienne langues, originel parfois, qui nous parviennent encore. Mais pas tout, il y a ma parole peu élaboré qui mourra avec moi. Je n'en suis pas triste, il y a des humains qui détienne certain prisme cristalliser de mon être.
Enfin, la vie et la mort de ma parole n'est pas si problématique, je serais trop génée de divulguer certaines de mes pensées.